Du point de vue économique, l'obsolescence programmée est un des rouages clé de notre société. En effet, elle représente un moteur important de la consommation, mais aussi de la production, de la bonne santé des entreprises, et de l'innovation.

Sans elle, les entreprises produiraient des biens ayant une espérance de vie tellement grande, que la consommation s'arrêterait dès lors que tous les consommateurs seraient équipés de ces biens. Par exemple, une fois que tous les foyers sont équipés de machines à laver, les producteurs de ces dernières sombrent car la demande, satisfaite, disparait. En programmant la mort de ces biens, le consommateur est sans cesse dans le besoin de rachat, afin de remplacer les biens défectueux ou hors d'usage : il fait ainsi tourner l'économie, tant à l'échelle locale qu'internationale. De plus, ce besoin incessant de remplacement des biens permet aussi au consommateur d'accepter les nouveautés. Les marques peuvent donc investir en R&D, afin de produire des biens toujours plus innovants, puissant,s et en corrélation avec nos besoins. Par exemple, les voitures d'hier consommaient infiniment plus que celles construites de nos jours. Si ces machines avaient une durée de vie quasi-illimitée, la planète serait d'autant plus polluée. L'obsolescence programmée est donc aussi moteur de l'innovation, de la recherche du toujours mieux.

































Cependant, bien des maux proviennent aussi de ce procédé. Sur le plan économique, à plus petite échelle, ce sont les foyers, les contribuables qui sont les premiers touchés. En effet, en temps de crise comme celle que nous traversons actuellement, le fait d'avoir à sans cesse ré-investir ne facilite pas la vie. Lorsqu'il il est déjà difficile de subvenir à ses besoins et ceux d'une famille en terme d'éducation, d'alimentation, de santé, et de loisirs pour les plus chanceux, il est compliqué de trouver les rallonges nécessaires au remplacement du frigo qui vient de lâcher.

L'autre aspect critique est l'impact environnemental : tous ces biens, remplacés au bout de deux ans, ne s'évaporent pas dans l'air sous pretexte que nous ne les utilisons plus. Malheureusement, pour les biens tels que les ordinateurs ou téléphones portables, les composants tels que les batteries, sont une source de pollution extrêmement grave. Certains pays du sud s'en voient directement affecté : beaucoup de ces objects non-recyclables sont envoyés dans des décharges à ciel ouvert, comme au Ghana. Nous trouvons faisons donc face à des centaines de kilomètres carrés de déchets, comme une mer de pollution, image frappante de notre société d'hyper consommation.
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Mais il existe un autre effet pervers, celui qui nous rend tous coupables : cela s'appelle l'obsolescence perçue. ce comportement est du à l'effet de mode, de pression sociale. C'est le fait de jeter un bien, toujours en état de marche, sous pretexte que nous sommes lassés, que nous voulons autre chose, mieux, ou plus à la mode. Il est aisé de dire que nous ne devrions pas être si influençables et sensibles à la tendance, mais la possession et la consommations sont depuis bien longtemps perçues comme l'image de notre appartenance sociale. Il est donc difficile, lorsque le reste du monde nous colle un étiquette suivant la marque de notre voiture, ou de notre téléphone.