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Une empathie, au gout amer.

L’obsolescence programmée suscite beaucoup de débats, déchaine les passions. Instrument pour profiter des consommateurs pour certains, réel outil de croissance pour d’autres. Le débat fait rage, autour de ces pratiques commerciales qui ne serait pas empathique. Qu’en est il vraiment ? L’obsolescence programmée est elle une pratique dénuée d’empathie pour le consommateur, ne visant qu’à faire du profit ? Plusieurs pistes de réponse.

A première vue, difficile de considérer cela comme de l’empathie pour le consommateur. Force est de constater que l’obsolescence programmée l’oblige à consommer, et « re-consommer » régulièrement. Cette pratique semble donc appauvrir les consommateurs au profit des fabricants.

Plusieurs exemples font écoles, le plus connu est celui des téléviseurs Samsung. Grâce, ou à cause d’une subtilité de fabrication (le condensateur, pourtant sensibles à la chaleur, sont placés proches des radiateurs), les téléviseurs ont une durée de vie sensiblement réduite, forçant les consommateurs à les changer tout les trois ou quatre ans.



L’obsolescence programmée semble donc être condamnable et seulement un procédé pour vider le porte monnaie des consommateurs. Cependant, en y regardant de plus près tout n’est pas si simple.



L’obsolescence programmée vise à préserver un système : la société de consommation. Notre société occidentale est basée sur la consommation, elle génère l’emploi, la richesse, la croissance. La consommation est donc vitale à nos sociétés modernes. L’obsolescence programmée est une source de cette consommation. Si les consommateurs ne renouvellent pas leurs achats d’un produit, hors produits alimentaires ou ménagers, à termes les fabricants qui n’en vendront plus ou trop peu, réduiront et leurs embauches, leurs investissements. La fin de l’obsolescence programmée pourrait alors sembler comme une forme d’empathie envers le client, mais à moins d’un changement radical de notre modèle économique. De plus, la fin de l’obsolescence programmée, entrainerait une chute des investissements dans l’innovation, ce qui ne permettrait plus de proposer des produits adaptés au besoins et désirs du consommateur. Sans obsolescence programmée peut être n’aurions nos jamais connu l’iPhone, ou d’autres objets du quotidien qui nous facilite la vie.



L’obsolescence programmée est un procédé à double face, coté pile il pousse les consommateurs à acheter sans cesse, coté face il permet à la société de consommation de perdurer. Un entre deux existe, contrôler, légiférer l’obsolescence programmée, pour qu’elle ne soit pas abusive peut être une piste, demander aux entreprises d’investir dans la seconde vie aussi.



By Noam Meghira

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